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MYKHA
27 septembre 2008

centraliser la décentralisation

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2009 devrait être l'année d'une "réflexion approfondie" sur l'administration territoriale, première étape du  "grand chantier" de la réforme des collectivités territoriales selon Sarkozy. En somme, on reprend un thème sur lequel les gouvernements de ces 25 dernières années se sont penchés avant de renoncer, partisans convaincus de la décentralisation ou non. Thème qui était, également, l'objet d'une réflexion dans le fameux rapport Attali.

Cette réforme devrait avoir comme principale mesure une suppression des départements.
Mais le Gouvernement et le Chef de l'Etat iront-ils, cette fois-ci, jusqu'à la réalisation de ce projet ou se contenteront-ils d'une réflexion supplémentaire? Sachant qu'une majorité de Français reste attachée aux départements, cette réforme risquerait d'être (fortement ?) impopulaire. Et cela pourrait avoir une influence sur le résultat d'élections locales ou nationales futures.

Mais qu'en est-il concrètement du découpage territorial de notre pays, cette chère France.
Et bien l'hexagone c'est 22 régions, 100 départements, 329 arrondissements, 3883 cantons, 2555 intercommunalités (dont 14 communautés urbaines, 174 communautés d'agglomérations et 2400 communautés de communes) et 36 783 communes. Sans oublier les pays et autres syndicats mixtes...

Un très grand nombre d'échelons, chacun ayant son organisation, ses institutions, ses règles, ses fonctionnaires, etc. Ce découpage représente des coûts importants mais aussi est à l'origine de perte de temps voire est source d'immobilisme dans les prises de décisions, dans la mise en place de projets, dans l'organisation même du territoire. 

Il est plus que nécessaire de rationaliser ce schéma qui voit se superposer un nombre indéfini de strates administratives. Rationaliser pour des raisons d'économies car qui dit moins d'échelons, dit moins de dépenses mais aussi pour des raisons d'efficacités.
Et le Département est le degré territorial devant prétendre à la moindre légitimité et dont la suppression aurait l'impact le plus significatif.
Ses compétences (RMI, compétence dans l'éducation, ...) devrait ainsi revenir, principalement, aux Régions, certaines pourraient être attribuées aux intercommunalités et aux communes (gestion du patrimoine, ...), tout en faisant attention que le financement de l'Etat lui ne soit pas revu à la baisse car la décentralisation a un coût pour les collectivités territoriales et les économies réalisées par cette suppression des départements devrait permettre aux autres échelons d'obtenir des budgets plus conséquents. Un coût constant pour davantage d'efficacité.

Mais une réflexion à l'échelle très locale serait également intéressante. Et devrait tendre vers une politique de fusion entre certaines villes. 3928875267
Pour prendre l'exemple de Lille, la réflexion sur la fusion entre Lille et certaines des 85 villes de la  Communauté Urbaine entreprise par Pierre Mauroy en 1999 pourrait être reprise. Car elle fut victime d'une levée de bouclier d'un grands nombres de maires voulant défendre leur clochers. Le résultat est que Lille n'a fusionné, en 2000, qu'avec Lomme après la fusion de 1977 avec Hellemmes. Ce pourrait être plus, permettant comme pour les départements de faire des économies, d'accroître l'efficacité de l'administration mais aussi pour donner plus de poids à la ville tant au niveau national qu'au niveau international.
On peut penser dans un premier temps à des fusions avec des villes telles que Loos, Lezennes, La Madeleine, Mons en Baroeul, Ronchin ou encore Fâches-Thumesnil. Avant de s'élargir progressivement.
Fusion qui pourrait concerner d'autres villes de la Communauté Urbaine entre elles. Fusions possible autour de Tourcoing (Mouvaux, Neuville en Ferrain,...), Roubaix (Croix, Wattrelos, ...), Armentières (La Chapelle d'Armentières, Houplines, ...), etc...

Mais ces évolutions obligent les politiques à faire preuve de volonté, d'informer les populations, mais aussi de donner la priorité à l'intérêt général et non plus aux possibilités de carrières et de sièges auxquels ils peuvent prétendre.... Mais aussi aux habitants des villes et départements d'abandonner leur "ostracisme" local....

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