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MYKHA
4 novembre 2008

Où quand l'âne américain fait disparaître les éléphants français....

drapeau_US

C'est enfin le Grand Jour. Au contraire du Grand Soir, pas de Révolution mais une révolution, peut-être. Dans quelques heures, nous connaîtrons le nom du prochain Président états-unien. Et tous les médias s'accordent sur une chose, les chances pour Barack Obama de l'emporter sont très grandes. Voire, la victoire semble être assurée. Et donc une révolution car un métis (et non un noir comme on l'entend quasiment systématiquement) à Washington ce sera une première, au risque de déplaire aux nombreux racistes qui peuplent encore la (actuelle) première puissance mondiale. Cette élection fait donc la Une et est le sujet central de l'Information. On ne parle plus que de ça. Aucune autre élection étrangère ne fait l'objet d'une telle couverture des médias français et le "phénomène" Obama n'y est pas pour rien.

La crise économique est progressivement écartée ou, du moins, a perdu son statut de Une. Où alors traitée sous l'angle américain. Mais ce n'est, certainement, que provisoire. L'élection passé et en attendant l'investiture du prochain président US, la crise sera à nouveau l'objet de toute les attentions. Et, heureusement, les émissions d'information, de reportages, d'actualités sont là pour nous abreuver de notre quota quotidien de Crise.

Mais cette élection condamne une autre consultation à une relative indifférence. Celle du congrès du PS. Alors même que dans le contexte actuel, le principal parti d'opposition devrait être actif, visible, offrir une image d'unité face au repenti (en apparence) libéral qu'est Sarkozy. Malheureusement, cette relégation du PS nous rappelle que si Sarko fait ce qu'il veut, c'est parce qu'il a tous les pouvoirs mais aussi parce qu'il n'a pas, en face de lui, une opposition assez forte.
Même si on peut regretter l'indifférence, on peut la comprendre car depuis des mois, il n'existe pas un seul message, une seule voix audible au PS. Les cadres du parti ont eu tendance à se concentrer sur l'enjeu que représente Reims. Et les médias ont tenté d'informer (peut être pas suffisamment ou mal). Mais lorsque l'on entend parler de motions, de tendances, de courants, de luttes internes, de ralliements, il est difficile pour quelqu'un en dehors du "sérail" de suivre. Car comment comprendre qu'au sein d'un même parti, on dise qu'un Delanoë est différent d'un Hamon, que Aubry ne peut s'allier avec Royal, car ne défendant pas les mêmes idéaux ou projets.

Si aux États-Unis, la victoire semble promise, sauf énorme surprise, à Obama (quoique, personnellement, je préfère me dire qu'on ne sait jamais et que McCain pourrait créer l'évènement). En France, personne, pas même les journalistes politiques les plus devins, ne se risque à un pronostic à propos du Congrès de Reims.
Bien sûr, les motions B et F seront minoritaires et ne prétendent pas s'imposer. La motion de Benoît Hamon, quant à elle, ne cesse de progresser au point de représenter un sérieux outsider aux trois autres motions, celles de Delanoë, Aubry et Royal. Ce qui semble certain est qu'aucune motion n'aura la majorité et une alliance va être nécessaire pour s'imposer. Et dans ce cas, tout semble être possible : un front anti-Royal avec Aubry/Delanoë, ou une union Royal/Aubry contre le trop libéral Delanoë, une coalition Aubry/Hamon... Mais dans chaque situation, l'acteur clef est Martine Aubry. Elle qui, peu à peu, s'est imposer dans cette course au Congrès sur les deux hypers favoris Royal, progressivement écartée car jugée trop individualiste et ne pensant qu'à 2012 et Delanoë, trop ambitieux, trop libéral (handicap en période de crise économique), et présenté comme étant dans la continuité de Hollande.

J'espère que la motion de Martine Aubry va s'imposer car elle représente cette Gauche raisonnée et raisonnable mais assumée dont la France a besoin et qui doit être assez forte pour s'opposer à la casse de notre modèle sociale mise en place par Sarkozy afin de plaire à ses amis. Et si dans l'éventualité, probable, d'une alliance nécessaire, je souhaite que celle-ci se fasse avec Benoît Hamon. Cela peut surprendre car il représente la gauche du PS. Mais le parti n'a-t-il pas besoin de cela, d'une union forte, de confiance, franche, entre sociaux-démocrates modérés et la gauche du parti. Entre personnes qui pensent à l'avenir de la France et des Français, plus qu'à 2012 et à des intérêts personnels.
Une union qui verrait un PS ouvert, conscient de la réalité actuelle et ayant comme ambition de devenir acteur plutôt que spectateur ou instrument.   

delanoe sego

hamonmartine

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