Et voilà, nous y sommes, Noël est dans 2 jours... Ah quel bonheur, les fêtes ou il serait plus juste de dire LA fête que tout le monde attend si impatiemment. Où le bonheur se répand sur le monde, faisant oublier les problèmes du quotidien, la misère, la haine, tous unis que nous sommes dans l'Amour et la Fraternité....

Que de foutaises....

Alors je vais p'tet faire mon vieux con mais je m'en fous.
Il n'y a rien, pour moi, de plus démoralisant que cette période de l'année car selon moi, ce n'est pas le bonheur qui règne mais une relative hypocrisie. Désolé mais moi, le débarquement des décorations dans les vitrines, les illuminations dans les rues, la course aux cadeaux, l'apparition des villages de Noël, ont pour effet de me plomber le moral.
Ce ne sont que des artifices et je ne sais pas pourquoi, mais c'est l'effet inverse de celui voulu qui se produit chez moi.
Je n'ai pas vraiment d'explication et je ne vais pas tomber dans le politiquement correct (ou plutôt dans la démagogie) de certains qui s'offusquent de tant de dépenses alors qu'il y a des choses plus graves : la crise, les sdf qui meurent tous les jours, les clandestins qui errent dans les environs de Calais, les famines et autres guerres dans le monde... Offusquement qui se fait entre l'achat du foie gras et de la dinde tout en pensant aux cadeaux prochainement reçus...
Non, ça me déprime et dans cette chute, le centre du monde c'est Moi, égoïstement Moi. Et le reste du Monde disparaît... Il n'y a plus qu'une chose qui existe ; Moi et mon petit Monde.
Est-ce justement ça l'origine de cette déprime saisonnière ? Qui sait ?
Je me torture suffisamment les méninges, je n'ai plus le temps ou plutôt, pour être honnête, l'envie de trouver une réponse à cette question, la laissant dans le vide en attendant janvier que cela passe...
Mais que cette période me paraît longue, elle commence à la St Nicolas me faisant replonger dans mon enfance lorsque je recevais coquille, orange et cadeaux pour se terminer qu'au cours du mois de janvier lorsque l'esprit de Noël qui habite nos rues se casse.
Est-ce justement de replonger dans mon enfance qui en est à l'origine ? Pas de réponse non plus.
Je ne sais pas, juste une envie de m'enfermer dans mon petit Monde dont je suis le centre, tentant maladroitement ou désespérément de tout contrôler ou de m'accrocher à ce(ux) que je peux sans pourtant pouvoir y arriver. Mais je m'accroche à cette utopie, m'abreuvant de ma saudade....

et merde, c'est Noël

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